Faits en bref concernant la main-d’œuvre en agriculture :
- En 2022, plus de 28 000 emplois n’ont pas été pourvus pendant la haute saison.
- Le CCRHA estime que les pénuries de main-d’œuvre en 2022 ont entraîné une perte de 3,5 milliards de dollars en ventes.
- Presque tous les postes vacants sont occupés par des travailleurs agricoles internationaux, malgré les efforts considérables déployés par les agriculteurs canadiens en matière de publicité et d’embauche.
- 2 employeurs agricoles sur 5 interrogés n’ont pas été en mesure de trouver tous les travailleurs dont ils avaient besoin.
- En 2022, le secteur agricole employait 64 660 TET.
- On prévoit une pénurie de main-d’œuvre de 15 % d’ici à 2030 et plus de 85 300 départs à la retraite dans le secteur d’ici à 2030.
- Les travailleurs étrangers devraient occuper quatre postes vacants sur cinq, ce qui laisserait encore 22 200 emplois non pourvus en 2030.
- Les secteurs des serres, des pépinières et de la floriculture sont les plus gros utilisateurs de main-d’œuvre étrangère, car ils n’ont pas d’alternative mécanique pour cueillir leurs produits.
Aperçu des enjeux
Comme n’importe quelle industrie, l’agriculture a besoin d’une main-d’œuvre adéquate pour pouvoir bien fonctionner. Les agriculteurs continuent de signaler des pénuries chroniques et critiques de main-d’œuvre comme l’un des risques les plus stressants auxquels est confrontée l’agriculture canadienne et qui représentent une contrainte majeure freinant sa croissance et sa compétitivité à l’échelle mondiale. L’agriculture est une industrie complexe qui fait face à des défis uniques de maind’œuvre à cause de la migration de populations des régions rurales aux centres urbains et à cause de la production de produits hautement périssables, dont certains sont de nature saisonnière.
Le COVID a montré que la dépendance à l’égard de la main-d’œuvre étrangère représente une grande vulnérabilité lorsque les déplacements sont limités.
La FCA reconnaît que l’industrie a un rôle important à jouer pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre dans notre secteur et s’associe au CCRHA et à Food and Beverage Canada (FBC-ABC) pour élaborer et lancer le Plan stratégique national de main-d’œuvre pour l’agriculture et la fabrication d’aliments et de boissons, qui reconnaît que les travailleurs étrangers temporaires ne suffiront pas à résoudre nos problèmes. Nous devons également nous concentrer sur le développement des compétences, l’automatisation et la technologie, ainsi que sur les perceptions de l’industrie et la promotion des carrières dans notre secteur.
Recommandations de la FCA
- Fournir un soutien financier pour établir un secrétariat qui soutiendra la mise en œuvre de la stratégie nationale de la main-d’œuvre pour l’agriculture et la fabrication d’aliments et de boissons, ce qui inclurait:
- Des investissements pour mieux faire connaître les carrières dans l’agriculture
- Rationalisation du Programme des travailleurs étrangers temporaires et amélioration des options d’immigration pour les travailleurs du secteur afin qu’ils deviennent des résidents permanents canadiens.
- Des possibilités de formation professionnelle, avec une formation à la gestion des ressources humaines et une certification démontrant des pratiques de qualité pour la formation, la rétention, le recrutement et la gestion du personnel.
- Des investissements stratégiques pour soutenir l’adoption de technologies permettant d’économiser de la main-d’œuvre et l’automatisation.
- Créer un programme dédié à la main-d’œuvre agricole et agroalimentaire canadienne afin de fournir un accès cohérent et efficace aux travailleurs agricoles internationaux.