La Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) est préoccupée par la décision prise par le gouvernement du Canada d’approuver l’acquisition de Viterra Ltd. par Bunge Ltd. pour un montant de 8,2 milliards de dollars américains. Bien que la décision d’approuver la fusion réponde, en partie, à certaines des préoccupations soulevées par les producteurs plus tôt dans le processus et comprenne un engagement d’investissement de 520 millions de dollars de la part de Bunge, les conditions établies pour l’entente ne vont pas assez loin pour assurer véritablement un marché concurrentiel aux agriculteurs canadiens.
« Nous devons veiller à ce que, au minimum, les conditions établies pour cet accord soient respectées, a déclaré le président de la FCA, Keith Currie. Dès le début, nous craignions que cet accord ne soit pas dans l’intérêt des agriculteurs, et le fait que Bunge ait maintenu sa participation minoritaire dans G3 augmente certainement ces préoccupations. Malheureusement, au bout du compte, ce sont les agriculteurs qui paieront. »
En s’appuyant sur l’évaluation initiale du Bureau de la concurrence des conséquences négatives possibles de la fusion sur la concurrence dans toutes les régions du Canada, une recherche menée par l’Université de la Saskatchewan a permis de conclure que cette entente, sans un dessaisissement de G3, ferait en sorte que les agriculteurs perdraient des centaines de millions de dollars en revenus chaque année.
À l’avenir, la FCA croit qu’il est essentiel que le gouvernement veille à ce que toutes les parties soient financièrement responsables des engagements qu’elles prennent dans le cadre du processus de fusion. D’autres mesures devraient également être prises pour veiller à ce que les examens ultérieurs de fusions potentielles tiennent compte de l’incidence de toute nouvelle consolidation sur les producteurs canadiens dans des secteurs déjà fortement concentrés en amont.