La Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) a calculé que d’ici le samedi 8 février 2025, un ménage canadien à revenu moyen aura gagné suffisamment d’argent pour payer sa facture d’épicerie de toute l’année.
Chaque année, la FCA examine la proportion du revenu que les Canadiens consacrent à l’alimentation afin d’étudier l’évolution des dépenses d’une année sur l’autre et de permettre aux consommateurs de mieux comprendre le système alimentaire canadien, de la ferme à l’assiette.
En 2024, les Canadiens ont consacré 10,7 % de leur revenu disponible à l’alimentation, ce qui est inférieur aux 11,1 % du revenu disponible consacrés à l’alimentation en 2023. Pour cette raison, cette année, la Journée d’affranchissement des dépenses alimentaires tombe un jour plus tôt qu’en 2023, à savoir le 9 février.
Les prix des denrées alimentaires ayant subi plusieurs années d’inflation significative, il est important de mettre en contexte le calcul de la date de la Journée d’affranchissement des dépenses alimentaires, car le revenu disponible moyen des Canadiens n’est pas représentatif de l’expérience de chaque Canadien ou des effets de l’augmentation des prix des denrées alimentaires pour eux. Bien que le système alimentaire canadien continue d’offrir un accès à une alimentation abordable selon les normes mondiales, l’inflation et d’autres événements mondiaux ont eu un impact négatif sur l’accessibilité et la sécurité alimentaires au cours des dernières années.
En outre, les récentes menaces d’imposition de droits de douane de la part des États-Unis risquent d’entraîner une forte augmentation du prix de nombreux produits alimentaires, ce qui aggraverait encore plus les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux Canadiens. Cette réalité ne fait que souligner l’importance du maintien d’un commerce ouvert et prévisible dans les chaînes d’approvisionnement agroalimentaires nord-américaines hautement intégrées.
C’est pourquoi la FCA continue d’analyser la Journée d’affranchissement des dépenses alimentaires en tenant compte de l’impact différentiel des prix des aliments sur les ménages canadiens en fonction de leur niveau de revenu, afin de montrer le pourcentage du revenu disponible qu’ils ont consacré à l’alimentation l’année dernière. Le graphique ci-dessous présente ces informations.
![](https://www.cfa-fca.ca/wp-content/uploads/2025/02/image-1.png)
Comme l’illustre le graphique ci-dessus, il y a un grand écart entre le revenu disponible que les ménages du quintile de revenu le plus bas (28 %) et ceux du quintile de revenu le plus élevé (5 %) ont consacré à l’alimentation et aux boissons non alcoolisées tout au long de l’année.
La FCA aimerait souligner que même si les Canadiens ont vu les prix des aliments augmenter régulièrement tout au long des années récentes dans les rayons des épiceries, les agriculteurs reçoivent un petit pourcentage du prix que les consommateurs paient pour les aliments, et l’augmentation des prix de détail ne reflète pas normalement ce qui est payé à la ferme.
« Le calcul de la date de la Journée d’affranchissement des dépenses alimentaires montre que même si le Canada est un fournisseur alimentaire de confiance dans le monde entier, il y a encore un groupe important de Canadiens qui ont du mal à se procurer de la nourriture », a déclaré Keith Currie, président de la FCA.
« Avec la menace de tarifs douaniers brandie par les États-Unis, ces problèmes d’accessibilité alimentaire ne font que souligner l’importance cruciale d’une approche canadienne unie pour maintenir l’ouverture et la prévisibilité du commerce nord-américain. C’est essentiel pour éviter d’exacerber les problèmes d’accessibilité alimentaire et pour garantir la résilience de l’agriculture et de l’industrie alimentaire. »