Le 25 mars, Ottawa, Ontario – Bien que la FCA soit heureuse de l’élimination de la limite de marge de référence (LMR), qui depuis son introduction a limité indûment et inéquitablement le soutien à de nombreux producteurs, la FCA est déçue par le fait que certaines provinces ne semblent pas être disposées à accroître le taux d’indemnisation des agriculteurs.
Pendant de nombreuses années et tout au long de la pandémie, la FCA et d’autres groupes agricoles nationaux ont recommandé au gouvernement d’apporter des améliorations au programme Agri-stabilité depuis que sa capacité d’aider les producteurs dans le besoin a été considérablement réduite en 2013. Le dépôt de la proposition de la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, d’améliorer le programme était la première fois que le gouvernement a accepté d’allouer de nouveaux fonds aux programmes de gestion des risques (GRE) depuis 2013, et cette proposition a reçu l’appui d’un large éventail d’organisations dans le secteur agricole et dans d’autres secteurs partout au Canada.
La proposition fédérale de novembre 2020 prévoyait :
- l’élimination de la LMR
- l’augmentation du taux d’indemnisation en le faisant passer de 70 % à 80 %
À la lumière de l’évolution récente du dossier, la FCA demande au gouvernement fédéral d’inviter les provinces qui ont indiqué qu’elles appuyaient cet aspect de la proposition fédérale à offrir le taux d’indemnisation plus élevé aux agriculteurs.
« Depuis des années, des groupes agricoles partout au Canada disent à leurs gouvernements que ces programmes ne seraient pas suffisants lorsque surviendrait une crise réelle. En tant que programme répondant uniquement aux lourdes pertes de revenus, le programme Agri-stabilité a été créé pour aider les producteurs en crise. Et maintenant, à un moment où l’agriculture canadienne fait face à d’immenses perturbations et incertitudes, nous voyons que les investissements critiques à faire dans la gestion des risques sont traités comme un jeu politique, les politiciens ayant marchandé pendant plus de 100 jours alors que les agriculteurs ont de réelles préoccupations quant à leur survie au cours de l’année à venir », a déclaré la présidente de la FCA, Mary Robinson.
« Afin de maintenir un système d’approvisionnement alimentaire robuste et résilient, les agriculteurs doivent avoir la confiance nécessaire pour investir dans leur entreprise et assurer sa croissance. En 2020, en raison de la COVID-19, de nombreux agriculteurs n’avaient même pas la confiance nécessaire pour planter toutes leurs cultures habituelles. En l’absence d’un solide ensemble de programmes de gestion des risques qui offre un soutien suffisant en cas de besoin, les préoccupations au sujet de leur capacité de cultiver, de récolter et de vendre leurs produits obligent les agriculteurs à prendre des décisions presque impossibles, qui ont toutes une incidence sur l’approvisionnement alimentaire au Canada », a ajouté Mme Robinson.
En augmentant le soutien du programme Agri-stabilité pour les agriculteurs en situation de crise, on investit dans l’avenir de l’industrie agroalimentaire canadienne. Il s’agit d’un secteur qui est prêt à aider solidement à la reprise économique de notre pays, mais les producteurs ont besoin d’un soutien suffisant pour continuer à investir dans leurs activités et pour faire en sorte qu’ils puissent surmonter des risques qui échappent à leur contrôle. Depuis son introduction en 2013, la LMR a indûment limité le soutien offert à de nombreux producteurs et la FCA est très heureuse que le gouvernement intervienne pour mettre fin à cette iniquité. Toutefois, l’augmentation du taux d’indemnisation permettrait à tous les producteurs d’avoir accès à un soutien accru lorsqu’ils atteignent le seuil de déclenchement des paiements.
La FCA continuera de travailler avec le gouvernement pour que ces changements soient apportés aux programmes de GRE, car un taux d’indemnisation accru est crucial pour que le programme Agri-stabilité fournisse un soutien suffisant à tous les producteurs lorsqu’ils sont confrontés à des risques ingérables. La FCA ne saurait trop insister sur l’importance pour les provinces d’accepter la proposition fédérale complète comme un investissement répondant aux besoins actuels et à long terme de l’agriculture canadienne en matière de gestion des risques.