La FCA félicite Santé Canada pour avoir décidé récemment d’autoriser l’utilisation continue de la clothianidine, de l’imidaclopride et du thiaméthoxame (néonicotinoïdes) durant le traitement des semences de canola et de légumes en serre. Ces deux utilisations ne posent pas de risque inacceptable pour les pollinisateurs.
Il est extrêmement important que les agriculteurs aient accès rapidement à de nouveaux produits de lutte antiparasitaire afin de demeurer compétitifs sur le marché mondial. L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) veille à ce que ces produits respectent les exigences réglementaires strictes du Canada.
Cependant, la FCA estime que le processus ayant conduit à cette décision montre que l’approche de réévaluation des produits de l’ARLA présente des problèmes majeurs. En effet, alors que de nombreux agriculteurs possèdent des données essentielles recueillies sur le terrain qui ont révélé une réduction du risque lorsque les produits antiparasitaires sont bien appliqués, ils n’ont pas pu soumettre ces données en raison de modalités de soumission excessivement strictes. Or, ces données sont essentielles pour montrer comment une utilisation mesurée des produits antiparasitaires empêche des dommages environnementaux indus.
La prise en compte, de façon égale, des données recueillies sur le terrain et de l’analyse gouvernementale crée une approche scientifique équilibrée qui aide à guider l’élimination de produits nuisibles lorsque des risques inacceptables sont détectés.
La FCA appuie les modifications proposées récemment par le gouvernement canadien au processus d’examen des produits antiparasitaires dans le projet de loi C-97, la Loi d’exécution du budget. Ces modifications permettraient au ministre de la Santé de déterminer quels examens spéciaux des produits sont requis suite à la prise de décisions dans d’autres pays de l’OCDE. Actuellement, ces examens sont entrepris automatiquement chaque fois qu’un pays de l’OCDE interdit un produit, même si ce produit fait déjà l’objet d’une réévaluation. La réduction de ce dédoublement des efforts devrait permettre à l’ARLA de se concentrer sur les données fournies par son Unité de participation des intervenants agricoles.