OTTAWA, le 3 octobre 2016 – Ce qui suit est une déclaration du Président de la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA), Ron Bonnett, en réaction à l’annonce faite aujourd’hui par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, que le gouvernement du Canada fixera un prix minimal fédéral sur le carbone de 10 $ par tonne en 2018 et que ce prix augmentera de 10 $ par tonne jusqu’à atteindre 50 $ en 2022, auquel moment les résultats seront évalués. Les provinces conserveront le contrôle sur l’utilisation des revenus générés et décideront si elles établiront un système de plafonnement et d’échange ou imposeront une taxe sur le carbone et auront jusqu’en 2018 pour mettre en œuvre leur politique.
« Mettre un prix sur le carbone, comme l’a annoncé le gouvernement du Canada, aujourd’hui créera à la fois des défis et des opportunités pour les producteurs agricoles canadiens. La compétitivité internationale est une préoccupation majeure, car les prix de nombreux produits agricoles sont fixés à l’échelle mondiale et certains des principaux pays concurrents du Canada n’ont pas l’intention d’instituer la tarification du carbone, ce qui place les exportateurs agricoles canadiens dans une position concurrentielle désavantageuse. Les agriculteurs nécessiteront une attention particulière lorsque le règlement de tarification du carbone entrera en vigueur, en raison des dépenses supplémentaires qu’il engendra.
L’industrie canadienne de l’agriculture a déjà fait des progrès impressionnants en améliorant les résultats environnementaux et devrait continuer de croître selon les principes de la durabilité alors qu’il soutient l’économie et les collectivités rurales du Canada. Il est primordial de s’assurer que les producteurs peuvent augmenter leurs niveaux de production de façon durable puisqu’il est prévu que le nombre de bouches à nourrir sur la planète atteindra 9 milliards d’ici 2050 et qu’il faudra le faire tout en faisant face aux impacts du changement climatique. Par conséquent, toute politique de tarification du carbone doit être élaborée en étroite collaboration avec les producteurs agricoles afin que l’on puisse relever les défis et tirer parti des possibilités offertes.
À condition que les programmes soient solidement coordonnés et bien mis en œuvre, les producteurs pourraient bénéficier de leur participation aux protocoles des crédits compensatoires qu’offrent la séquestration du carbone et les réductions des émissions de gaz à effet de serre grâce à l’application de pratiques de gestion bénéfiques, de technologies innovatrices et d’une efficience améliorée.
Comme la FCA l’a déclaré dans ses plus récentes recommandations en prévision du prochain budget fédéral, investir dans la recherche agricole et les technologies propres permettrait de mieux positionner le secteur agricole pour atteindre les objectifs d’atténuation des effets du changement climatique. Ces investissements pourraient également aider à défrayer les coûts de capital élevés associés à l’utilisation de technologies propres et modernes dans les exploitations agricoles. »
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